~ Les eaux étroites des Mauges ~
( pourquoi un site web de plus sur les Mauges ? )
Préambule :
lire la conclusion
Je suis né dans les Mauges, descendant de plusieurs générations y ayant vécu.
Mon terrain de jeux jusqu'à douze ans se situe dans le triangle (j’aimais m’y perdre) Montrevault (49) / Le Puiset-Doré (49) / Villeneuve du Fief Sauvin (49) avec pour point central : la forêt de Leppo. (Long. 01° 05’ 16" Ouest – Lat. 47° 14’ 32" Nord)
Des mots résonnent encore dans ma tête : le chemin de Nantes, les quatre fenêtres, les cinq chemins, la gouaille des charbonniers avec qui j’aimais passer des jeudis entiers ...
Des images resurgissent : l’étang de Leppo avec ses mystères, sa faune furtive, ses eaux noires, le village de Leppo (j’y avais mes entrées par l’intermédiaire d’une tante cuisinière) résonnant encore des aboiements des meutes de chiens dans leurs enclos, des bruits de bottes des chasseurs, des repas pantagruéliques des retours de chasse, le brame de la grande faune à travers la brume du soir dans les prairies immédiates, les grosses fourmilières dont je ne me lassais pas d’observer les ouvrières parcourant plusieurs centaines de mètres le long des chemins, ahanant sous des fardeaux énormes pour leur taille, les grenouilles dans les petites mares, ma première rencontre avec une laie et ses petits ( j’ai eu peur ! ... j’ai couru ! ...) les vipères enroulées en nœuds au milieu des chemins, les bolets ramassés à la pelle, la bourdaine pour réaliser des jouets, la bruyère pour faire des balais ...
Du « bois » de Leppo (on le nommait ainsi en famille) je commence à m’intéresser à l’eau qui coule, aux fossés, aux ruisselets puis aux ruisseaux ...
Mon père qui aimait la nature et avait découvert mon penchant pour la géographie de proximité, m’emmena y voir de plus près. C’est comme cela que, souvent, le dimanche, nous allions en famille par monts et par vaux découvrir les ruisseaux qui s’écoulaient de ce « château d’eau des Mauges » (en primaire : géographie de l’Anjou)
Nous avons parcouru ainsi :
- « le Verret » des Blottières jusqu’à la Fosse et retour au Puiset par les Bouinières,
- le ruisseau des Morandières en passant par la Corelière et d’anciennes mines jusqu’au Chêne : là, le ruisseau était « mangé » par la Trézennes (me déclarait mon père),
- le ruisseau d’Abriard (mes meilleurs souvenirs) Nous partions du lieu dit « le Terreau » où mes parents avaient des amis ; nous parcourrions tous les ruisselets et ruisseaux venant de l’étang de Leppo, de la Louettière, des Ajoux ...
Ma grande découverte, vers mes huit ans, fut l’Èvre au bout du ruisseau d’Abriard ; le chemin de l’eau prenait pour moi une telle ampleur à cet endroit que je me souviens en avoir été subjugué.
De cette période jusqu’à mes 15/17 ans je n’ai eu de cesse de découvrir cette rivière, à vélo, seul ou avec des copains : d’abord l’aval, Montrevault, St Pierre (on ne disait pas Montlimart) la Chapelle St Florent et le Marillais ...
J’ai connu quelques tronçons de l’Èvre vers l’amont : les environs de Beaupréau (Ah ! La Petite Angevine), du May sur Èvre mais je n’étais jamais « monté » jusqu’à sa source (160 m d’altitude tout de même).
Comme vous l’avez compris, je suis quasiment née dans l’Èvre et, l’âge avançant doucement, je souhaite la revisiter et vous faire part de mes découvertes ...
La vie m’ayant éloigné sentimentalement de « ma » rivière c’est maintenant que j’ai du temps pour la redécouvrir.
Pour me motiver je me suis donné une bonne raison d’en parcourir tout son cours.
De formation technique, je m’intéresse plus particulièrement aux ponts qui l’enjambent et mon objectif a été de les photographier tous et de les documenter ... pour le plaisir ...
Bonne visite ... |